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Réussir la transition énergétique de son logement doit passer par le changement de réseau de chauffage si celui-ci est énergivore ou s’il utilise des énergies fossiles. La pompe à chaleur fait partie des systèmes de chauffage les plus prisés par les foyers français, notamment pour la baisse de factures énergétiques qu’elle permet. Focus sur la pompe à chaleur air-eau.
La pompe à chaleur air-eau, appelée aussi pompe à chaleur aérothermique, est un système de chauffage qui assure la production de chauffage et d’eau sanitaire dans un logement. Son principe de fonctionnement est très simple : la pac capte l’énergie extérieure pour diffuser de la chaleur à l’intérieur de l’habitat. Concrètement, voici comment se déroule cette opération :
Certaines pompes à chaleur aérothermiques ne permettent pas seulement un confort de chauffe, elles contribuent également à refroidir une habitation en période estivale : on dit qu’elles sont réversibles. Dans cette situation, la pac capture les calories qui circulent dans le logement et les libère à l’extérieur. Son mode de fonctionnement, basé sur l’absorption de l’énergie (gratuite) présente dans l’air, fait de ce système de chauffage l’un des plus rentables sur le marché.
Ce système de chauffage présente de multiples atouts, notamment pour les économies d’énergie qu’elle offre, ainsi que son confort de chauffe.
Installer une pompe à chaleur air-eau dans son logement contribue à diminuer ses factures d’énergie. En effet, elle fonctionne avec les calories de l’air, source d’énergie inépuisable. Son coefficient de performance (ou COP) se situe entre 4 et 5, ce qui signifie que pour 1kW d’électricité consommée, la pac en produit le quadruple. C’est souvent cet argument qui pousse les propriétaires à équiper leur maison de cet appareil révolutionnaire.
La pac diffuse de la chaleur de manière homogène dans le logement. Elle est capable de monter rapidement la température intérieure, lorsque le besoin s’en fait sentir. De plus, certains modèles intègrent un mode de rafraîchissement.
Contrairement aux chaudières fioul ou gaz, la pac utilise une énergie renouvelable. Elle ne rejette aucun CO² dans l’atmosphère, et ne nécessite aucun conduit d’évacuation. Elle ne produit aucune fumée ni odeurs désagréables.
Une durée de vie prolongée
Lorsqu’elle est correctement entretenue, la pompe à chaleur peut durer jusqu’à 20 ans. Cet équipement représente donc un investissement à long terme très judicieux.
Une pac peut se raccorder au circuit hydraulique déjà présent. Elle nécessite simplement un espace en dehors du logement pour y déposer le module. Mais contrairement aux chaudières à bois ou au fioul, elle n’a pas besoin de surface de stockage du carburant, ce qui représente un gain de place intéressant. Il est conseillé de faire appel à un spécialiste pour la pose de la pac, car cette action nécessite de l’expérience dans le domaine.
La pompe à chaleur air-eau fait à la fois office de diffuseur de chauffage et de d’eau chaude sanitaire. Elle peut même fonctionner comme un climatiseur. Nul besoin donc de plusieurs appareils pour ces trois fonctions séparées que la pac peut accomplir seule.
Ce générateur de chaleur s’inscrit dans le programme gouvernemental en faveur de la transition énergétique. Il est donc possible d’obtenir des aides de la part des administrations publiques.
Ce système de chauffage présente néanmoins quelques points négatifs qu’il est important de connaître avant de procéder à son achat.
Certains modèles émettent beaucoup de bruits lorsqu’ils fonctionnent. Cela peut représenter une gêne pour les voisins, ou pour les occupants du logement si celui-ci n’est pas suffisamment bien isolé contre les nuisances sonores. Cependant, les fabricants de pac proposent des appareils de plus en plus silencieux.
La pac est l’un des systèmes de chauffage les plus chers à l’achat (jusqu’à 16 000 €), et son installation par un professionnel l’est également. Mais avec les différentes aides publiques, ainsi que son niveau de rendement élevé, elle représente un investissement très rentable au bout de quelques années.
Des performances fluctuantes en fonction du climat
En période de grand froid (en dessous de – 7°), son rendement moyen diminue. Elle devra alors se servir de sa résistance électrique d’appoint pour garder un confort thermique acceptable.
Un système encombrant
La pac air-eau se compose de deux unités : une extérieure et une intérieure. Avant de se procurer cet appareil, il faut donc s’assurer d’un espace suffisant pour y installer les deux modules. De plus, l’emplacement idéal devra être trouvé pour ne pas gêner les voisins car certaines pac sont très bruyantes. Il faudra également penser à la protéger du soleil et du vent, qui peuvent influer sur ses performances.
La pac offre de nombreux privilèges, parmi lesquels un rendement thermique des plus intéressants. Mais elle affiche des montants légèrement élevés, comparée à d’autres appareils de chauffage. Ces tarifs peuvent faire hésiter au moment de son achat. Selon l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), ils sont situés autour de 70 € et 100 € le m² chauffé. Il faudra donc compter entre 8 000 € et 17 000 € en moyenne pour une maison de 100 m². Ces chiffres ne sont donnés qu’à titre approximatif, puisque le prix final dépend aussi d’autres facteurs. Parmi ces derniers, on retrouve :
Le climat de la région influe aussi sur le coût de la pac réversible. Suivant les zones géographiques et climatiques, les appareils installés ne seront pas les mêmes. La pac monobloc s’implante en dehors du logement, elle doit donc être préservée dans environnement agréable à l’abri du froid.
C’est pourquoi la pac monobloc sera privilégiée dans les contrées qui offrent des températures extérieures relativement douces. Dans les régions plus fraîches, à l’inverse, une version en deux unités (une intérieure et une représente la meilleure option pour éviter le gel du fluide frigorigène.
Dans le cadre du développement durable, la priorité est mise sur les énergies renouvelables, qui sont naturelles, gratuites et plus respectueuses de l’environnement. La pac utilise les calories de l’air pour fonctionner : elle entre donc dans les dispositifs de subventions publiques.
MaPrimeRénov’ est une aide à la rénovation énergétique des logements construits depuis plus de deux ans pour les remplacements de systèmes de chauffage. Destinée aux propriétaires de logement et aux copropriétés pour les travaux de parties communes, elle est attribuée sans conditions de revenus. Néanmoins, les ressources sont prises en compte pour calculer son montant. Pour en bénéficier, les travaux doivent être réalisés par un professionnel reconnu garant de l’environnement (ou RGE). Elle peut être cumulée avec d’autres aides (CEE, TVA à 5,5 %, Coup de pouce économies d’énergie). MaPrimRénov’ est versée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat) par virement bancaire.
Bon à savoir : les forfaits destinés à l’installation d’équipements de chauffage tels que la pac sont majorés de 1 000 € du 15 avril au 31 décembre 2022 pour les foyers éligibles.
Ce dispositif permet de financer une partie des dépenses liées à la rénovation énergétique (chauffage et/ou isolation) des logements de plus de deux ans. Locataires et propriétaires peuvent y prétendre, à condition cette fois encore de faire appel à un artisan RGE. Son montant diffère suivant les revenus des foyers, les plus modestes pouvant toucher jusqu’à 4 000 € pour réaliser leurs travaux. Ce sont les fournisseurs d’énergie qui la versent sous forme de virement bancaire (ou chèque), de réduction de facture ou de bons d’achat.
Ce chèque peut être utilisé pour payer les frais liés aux factures énergétiques, achats de combustibles, charges d’énergie et certains travaux du logement. Elle est attribuée sous conditions de ressources (plafond inférieur à 10 800 € pour une personne seule) et se situe entre 48 € et 277 € TTC. Il n’y a aucune démarche administrative à effectuer pour recevoir le chèque énergie car ce sont les services fiscaux qui s’en chargent.
